• Les effets positifs de la cohérence cardiaque sur la gestion du stress* :
Le principal effet positif est celui de retrouver sa cohérence cardiaque car c'est le moyen de
maîtriser son stress et son anxiété.
A l'Université de Stanford, le docteur LUSKIN a formé des patients souffrant d'insuffisance
cardiaque sévère à la Cohérence ; leurs symptômes physiques tels que : essoufflement, fatigue,
oedème, étaient accompagnés d'anxiété et de dépression. Au bout de six semaines de traitement le
groupe qui avait appris la cohérence avait fait baisser considérablement son niveau de stress de 22%
et de dépression de 34%, et amélioré leur état physique : leur capacité à marcher sans s'essouffler
s'était lui aussi nettement amélioré de 14%. A l'inverse pour le groupe témoin qui n'avait reçu que
les traitements habituels de l'insuffisance cardiaque, tous ces indicateurs s'étaient détériorés par
rapport à leur niveau de départ.
A Londres, ce sont près de six mille cadres de grandes entreprises comme Shell, British Petroleum,
Hewlett-Packard, Unilever qui ont suivi une formation à la cohérence cardiaque.
Aux Etats Unis, plusieurs milliers d'autres ont suivi des formations Heartmath Institute (cohérence
cardique) :
le suivi a fait ressortir que cette formation contrecarre le stress aux trois niveaux où son influence se
fait ressentir : les plans physique, émotionnel et social :
- baisse de la tension artérielle,
- hausse de 100% du taux DHEA : l'hormone de jouvence (action sur le vieillissement,
augmentation de la masse musculaire, rajeunissement de la peau),
- baisse du taux de cortisol (hormone du stress) de 23%,
- amélioration du système immunitaire : les immunoglobulines A(IgA) sont renouvelés
constamment, l'organisme se trouve mieux protégé contre les agents infectieux : virus, bactéries et
champignons.
*extrait livre « Guérir » Docteur David Servan-Schreiber
Les études menées en entreprise sur l'effet de la cohérence cardiaque* sur le plan psychologique montrent qu'une proportion d'employés qui se disent « anxieux » passe
de 33% à 5%, ceux qui se disent « mécontents » de 30% à 9%, ceux qui se disent « en colère » de
20% à 8%. Les participants décrivent une nouvelle capacité à gérer leurs émotions.
*McCraty, Boulder Creek, CA, Institue of Heartmath.Etats-Unis,rollin@hearttmath.org « l'impact d'un auto contrôle émotionnel : nouveau
programme de gestion du stress, des émotions, la variabilité de la fréquence cardiaque, la DHEA et le cortisol ».
• Les études médicales montrant les effets négatifs du stress au niveau des
maladies cardiovasculaires :
L'importante étude INTERHEART provenant de 52 pays et de 24767 personnes a étudié la
relation entre les risques psychosociaux et l'infarctus du myocarde aigu.
Le stress psychosocial a été évalué par quatre questions :
- stress au travail
- stress au domicile
- stress financier
- stress des évènements majeurs de la vie dans l'année écoulée.
Interprétation : la présence de facteurs de stress psychosocial est associée à un risque accru
d'infarctus du myocarde aigu, ce qui suggère que les approches visant à modifier ces facteurs
devraient être développés.
Lancet 2004 Sep 11-17; 364(9438) : 953-62.
Rosengren A, Hawken S, Ounpuu S, Zubaid M, Almahmeed WA, Blackett KN, Sitthi-amorn C, Sato H, Yusuf S, INTERHEART enquêteurs.
PMID : 15364186 (PubMed – indexed for MEDLINE).
Les épisodes de stress émotionnel aigu peuvent avoir d'important effets négatifs sur les arythmies
cardiaques.
Il peut se produire :
- une dysfonction ventriculaire gauche
- une ischémie du myocarde
- des troubles du rythmes cardiaques
Bien que ces anomalies ne soient souvent que transitoires, leurs conséquences peuvent être gravement
dommageables et parfois mortelles.
JAMA 2007 Juil. 18;298(3): 324-9.
Ziegelstein RC.
Département de médecine, Université Johns Hopkins School of Medecine and Division of Cardiology, Johns Hopkins, Bayview Medical Center,
Baltimore, Maryland 21224-2780,USA
PMID : 17635893(PubMed – indexed for MEDLINE).
Les effets des émotions négatives sur la fréquence de la maladie coronarienne :
Les émotions négatives comme la dépression et l'anxiété ont été associées avec le développement de
la maladie coronarienne. Le dosage des hormones de stress sur une période de trois ans a permis de
prédire de façon significative l'incidence de la maladie coronarienne.
Les participants qui avaient le plus haut niveau d'émotions négatives ont connu la plus forte
incidence de maladie coronarienne.
The American Journal of Cardiology, 2003 Oct 15;92(8):901-6.
Todaro JF, Shen BJ, Niaura R, Spiro Un 3e, Ward KD. Centers for Behavioral et Preventive Medicine, Brown Medical School et Miriam Hospital,
Providence, Rhode Island 02903, USA.
PMID : 14556863(PubMed – indexed for MEDLINE).
En France, le stress psychosocial (SPS) a été étudié en cardiologie sur une population de
637 patients vus en consultation.
Résultats : 616 résultats exploitables dont 57,8% de sexe masculin,
âgés de 47 ans à 72 ans et 47,5% de patients actifs.
Parmi les composantes du stress psychosocial (SPS) :
- 61,3% des patients se plaignent du stress dont 21,4% de façon majeure,
- l'anxiété en touche 38,5% dont 12,1% au plus haut niveau,
- 8,2% sont traités par des médicaments antidépresseurs.
Jean-Pierre Houppe, Serge Kownator, Jean-Claude Busac, Marie-Paule Nousse, Cabinet de Cardiologie, Thionville, France.
Cyril Tarquinio, Université Paul Verlaine, Laboratoire de psychologie de la santé, Metz, France
www.sfcardio.net/printemps-de-la-cardiologie/28-31mai-2008/
|